Histoire de Vientianne
La ville a été officiellement fondée en 1560, lorsque le roi Setthathirath y a transféré la capitale du royaume de Lan Xang. Les données archéologiques indiquent cependant une date légèrement antérieure : 1540, sous le règne de son père Photisarath, selon les inscriptions de 95 piliers de fondation découverts à Ban Phia Vat (entre le Vat Simuong et le Mékong) en décembre 2009. (Ces piliers, ainsi que 193 autres de la même époque découverts en janvier 2007, seront bientôt exposés dans un nouveau musée.)
En 1570 et 1574, Vientiane fut attaquée par le conquérant birman Bayinnaung, mais celui-ci ne réussit pas à y maintenir sa domination.
Quand le Lan Xang s’effondra en 1707, Vientiane devint le centre d’un royaume indépendant, le Royaume de Vientiane.
Une nouvelle fois pillée par les Birmans en 1764, elle fut conquise en 1778 par le général Phraya Chakri (futur Rama Ier), qui en fit une dépendance du Siam.
Lorsque le roi Anouvong encouragea une rébellion, elle fut rasée par les armées du Siam en 1827.
Elle passa ensuite sous influence française à partir de 1893 et devint la capitale du protectorat français du Laos en 1899. En effet, les premiers explorateurs français arrivèrent dans la ville en 1867 et commencèrent la reconstruction de Vientiane. Un plan quadrillé de la ville est mis en place et un saupoudrage de maisons de maître de style colonial et de bâtiments administratif sort de terre. Cependant, Vientiane reste toujours une faible priorité indochinoise pour la France, comme en témoigne le programme de constructions modestes.
En 1928, la ville ne compte que 9 000 habitants, la plupart étant des vietnamiens amenés par les français.
Sa population est estimée en 2009 à environ 795 000 habitants. Son ancien nom est Sri Sattanak, ou Sisattanak. Sisattanak est aujourd’hui un des districts de sa banlieue.
La ville a été érigée en préfecture à statut de province lors du partage en 1989 et 1994 de l’ancienne province de Vientiane en trois entités, la nouvelle Province de Vientiane au Nord-Ouest, le territoire étendu de la ville de Vientiane elle-même et la Zone spéciale de Xaysomboun au Nord jusqu’en 2006, date à laquelle celle-ci a été dissoute.
Depuis le début des années 2000, la ville connaît une expansion brutale, aiguillonnée par la tenue du 10e sommet de l’ASEAN en novembre 2004, celle des 25e jeux d’Asie du Sud-Est en décembre 2009 et la célébration de son 450ème anniversaire en novembre 2010. Cette expansion se fait au détriment des surfaces agricoles et des zones humides.
Monuments civils
Les monuments civils les plus anciens remontent à l’époque de l’Indochine française, les plus intéressants datant de l’Entre-deux-guerres (villas coloniales, bâtiments officiels, église du Sacré-Cœur). Après l’indépendance du pays et la prise du pouvoir par le Pathet Lao en 1975, ils ont généralement été très mal entretenus, tandis que s’élevaient des bâtiments d’inspiration « socialiste » (chambre des députés, « tour » sur la place du Nam Phu). Depuis les années 1990, beaucoup ont été rasés pour laisser place à d’autres constructions, mais quelques-uns ont été remarquablement restaurés, surtout en centre-ville.
La plupart des nouveaux monuments sont de style « international », adapté aux canons esthétiques locaux (toitures, en particulier). Leur hauteur est sévèrement limitée. En 2010, le plus haut bâtiment est Don Chan Palace, construit hors du centre-ville, qui compte une quinzaine d’étages. Aucun gratte-ciel n’est prévu.
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